Radomir Šušnjar
Radomir Šušnjar, dit Lalco, est accusé par plusieurs témoins bosniens et serbes d’avoir participé aux meurtres de 59 Bosniaques qui ont été brûlés vifs à Visegrad, pendant la guerre. En juin 1992, environ 70 personnes dont une majorité de femmes, d’enfants et de personnes âgées ont été enfermés dans la chambre d’une maison. Le bâtiment a été incendié et les victimes qui ont essayé de s’échapper par la fenêtre ont été abattues.
Les huit survivants, dont deux sont décédés quelques années plus tard, ont pu témoigner devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie à La Haye. « Lalco » est accusé d’avoir personnellement verrouillé la pièce dans laquelle se trouvaient les civils et d’y avoir mis le feu.
Radomir Šušnjar se cachait en France depuis de nombreuses années. TRIAL International a pu retrouver sa trace en région parisienne, et en a informé les autorités bosniennes et françaises. EN 2014, Radomir Šušnjar a été interpellé et se trouve depuis en procédure d’extradition.
Le 6 octobre 2017, il a été inculpé en Bosnie-Herzégovine pour le meurtre allégué de civils Bosniaques. Le 18 juin 2018, le Conseil d’État français a validé sa demande d’extradition. Le 30 octobre 2019, la Cour de Bosnie-Herzégovine a reconnu l’ex-soldat coupable du meurtre de 57 Bosniaques à Višegrad et l’a condamné à 20 ans de prison. Le 20 mars 2020, la Chambre d’appel de la Cour de BiH a confirmé le verdict de première instance.