14 ans après la fin du conflit au Népal, les victimes attendent toujours justice
Les Accords de paix, qui ont officiellement mis fin à une décennie de conflits armés, fêtent leur 14e anniversaire. Pourtant, le Népal n’a pas fait de réels progrès pour garantir aux victimes de violations massives des droits humains l’accès à la justice, à la vérité et aux réparations.
En janvier 2020, la Commission vérité et réconciliation et la Commission pour l’investigation des personnes disparues ont toutes deux été renouvelées pour la quatrième année consécutive. Malgré les inquiétudes de la société civile qui a alarmé à plusieurs reprises sur un processus de nomination politiquement biaisé, de nouveaux commissaires ont été désignés.
(…) En octobre 2020, au lendemain de la réélection du Népal au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, la Commission nationale des droits de l’homme a publié une liste de 286 individus, dont des hauts dirigeants du gouvernement et des forces de sécurité, qui auraient été impliqués dans des violations des droits humains. Ils n’auraient jusqu’à présent jamais été inquiétés par la justice…
Ces vingt dernières années, la Commission nationale a émis des recommandations sur 1’195 affaires de violations des droits humains, dont 940 liées au conflit armé. 87% restent à ce jour ignorées ou très partiellement mises en œuvre. Cela prouve que le gouvernement n’envisage pas sérieusement d’accéder aux demandes de justice des victimes du conflit et de leur famille, malgré ses promesses.
(…) Le Human Rights and Justice Center (l’organisation sœur de TRIAL International à Katmandou) appelle le gouvernement du Népal à respecter les engagements pris il y a 14 ans lors de la signature des accords de paix. Elle demande aussi l’amendement de lois sur la justice transitionnelle pour qu’elles soient conformes aux standards internationaux. Enfin, elle appelle à dynamiser le processus de justice transitionnelle pour qu’il garantisse justice, vérité et réparations aux victimes.
Lire la déclaration complète sur le site du Human Rights and Justice Center (en anglais)