Mexique : les recommandations internationales ignorées, des milliers de victimes en souffrance

15.02.2017

Le Mexique a peu avancé depuis que le Comité des disparitions forcées a émis ses recommandations en 2015.

Le temps passe et les familles des personnes disparues n’ont aucun mécanisme efficace vers lequel se tourner pour avoir des nouvelles de leurs proches.  En février 2015, le Comité des disparitions forcées des Nations Unies (CED) a formulé une liste de recommandations afin de s’attaquer à ce qu’il nomme « un contexte de disparitions généralisées sur une grande partie du territoire de l’État ». Jusqu’ici, la mise en application de ces recommandations est loin d’être satisfaisante.

Le CED a identifié entre autres priorités la création d’un registre national unifié des personnes disparues, la mise en place d’un mécanisme transnational effectif visant à empêcher et à éradiquer la pratique des disparitions forcées, l’adoption de mesures adéquates pour la recherche, la localisation et la libération des personnes disparues, et, en cas de décès de ces personnes, la localisation, le respect et le renvoi des corps aux familles.

Un an plus tard, TRIAL International et ses partenaires ont déjà tiré la sonnette d’alarme sur l’absence de mise en œuvre des recommandations. Le CED a partagé ce constat, estimant que le Mexique n’avait pas fait suffisamment pour lutter contre les disparitions forcées.

 

Deux ans plus tard, rien n’a vraiment changé

Le 15 février 2017, TRIAL International et deux ONG mexicaines ont soumis au CED un nouveau rapport de suivi. Les conclusions sont tristement similaires à celles de l’an passé : aucun registre national n’a été mis en place, les mécanismes créés pour faire face aux disparitions forcées se heurtent à des obstacles pratiques et la recherche des personnes disparues demeure déficiente et extrêmement lente.

Or, il y a peu de chance que le Mexique résolve la situation bientôt ; son manque de volonté politique est évident. Mais le CED est également responsable : face à l’inertie du Mexique, il doit user de moyens plus audacieux pour pousser le gouvernement à agir, par exemple en organisant une visite dans le pays ou en y référant à l’Assemblée générale de l’ONU.

Lire le rapport de suivi complet (en espagnol)

Lire le résumé (en anglais)

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