Examen du Népal devant le CDH : les ONG identifient de profonds problèmes dans leur rapport alternatif
En vue de l’examen périodique du Népal devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU (CDH) TRIAL International et son partenaire à Katmandou, le Human Rights and Justice Center, soumettent un rapport alternatif révélant une inquiétante stagnation au long des sept dernières années.
En amont de la session du Comité des droits de l’homme en mars 2021, TRIAL International et le Human Rights and Justice Center (HRJC) ont soumis un rapport alternatif examinant les principaux obstacles à la mise en œuvre des obligations du Népal, conformément au Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Le rapport se concentre sur l’impunité de violations des droits humains pendant et après le conflit interne ; le manque de protection adéquate pour les victimes et leur famille ; ainsi que sur les limites du cadre législatif et politique.
Le rapport alternatif passe donc en revue le (non) respect par le Népal de ses obligations concernant l’interdiction de la privation arbitraire de la vie, la détention arbitraire et de la torture, ainsi que l’interdiction du viol et d’autres formes de violences sexuelles, des crimes de disparition forcée et les obstacles rencontrés par les victimes et leurs familles pour avoir accès à la justice, à la vérité et à une réparation adéquate pour le préjudice subi.
Des retards qui illustrent le manque d’engagement du Népal
Le CDH examine périodiquement les États membres du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Le Népal s’est soumis à cet examen en 2014 et devait envoyer son rapport en mars 2018 ; ce qui n’a pas été fait. En mars prochain, le Comité rédigera donc une liste de questions dont les réponses fournies par le Népal compteront comme son rapport périodique. Les ONG peuvent soumettre des rapports alternatifs pour aider le Comité à identifier les sujets les plus importants.
Le rapport alternatif de TRIAL International et du HRJC soulignent également que le Népal manque d’engagement envers ses obligations internationales et d’une cruelle indifférence vis-à-vis des mécanismes internationaux de droits humains tels que le CDH. Leurs recommandations ne sont généralement pas prises en compte, ce qui génère une frustration supplémentaire parmi les victimes et leurs familles et menace l’ordre juridique international ainsi que l’état de droit.
TRIAL International et le HJRC espèrent que les questions soulevées dans leur rapport alternatif seront reprises par le CDH, permettant ainsi un dialogue concret et constructif, propice à l’adoption de recommandations efficaces.
Lire le rapport alternatif complet (en anglais)